• Ouvrage collectif, composé d’articles scientifiques rédigés par des chercheurs ayant rapport avec l’univers de l’art. Il propose aux lecteurs une variation d’approches inhérentes à l’axe de recherche proposé. Les textes sont réunis par Dr. Zinet BOUHAGEB et Dr. Basma HNANA et validés par un comité scientifique.
  • Lors du colloque Écritures de femmes: enjeux et défis, nous avons eu le plaisir de discuter les écrits de femmes de plusieurs époques différentes – du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Certaines écrivaines étaient elles-mêmes avec nous en chair et en os: elles ne participaient pas seulement aux débats en tant que lectrices de leurs prédécesseures; elles faisaient entendre leur propre voix ! C’était une belle expérience, et comme moi-même je représentais un projet de recherche qui étudie les rapports entre écrivaines du passé et leurs lectorats du passé, ma participation dans ce contact direct où les voix des femmes ne se lisaient pas seulement, mais aussi s’entendaient, était une expérience très intéressante et vivante.

    La publication de ce beau volume me permet de revenir très brièvement sur les rapports entre écrivaines du passé et nous lectrices et lecteurs du XXIe siècle, et aussi sur les rapports entre lectrices des différentes époques: les plus vieilles ont-elles été ressenties comme des ancêtres? Et le sont-elles encore en ce moment? Quelle a été l’influence là-dedans des lecteurs hommes? Ceux-ci sont souvent intervenus dans le rôle de médiateurs – pas toujours dans un sens positif….

  • Depuis la dernière décennie du XXe siècle, et tout le long des dix-sept ans du XXI, l’ordinateur a progressivement remplacé la papier, et l’interface homme-machine est devenue, désormais, un centre de recherche où linguistes et informaticiens échangent des points de vue et des concepts en vue de faire de l’informatique le moyen de communication le plus approprié à l’évolution et au besoin de l’homme moderne. Cet axe de recherche est devenu le crédo du Laboratoire de Langage et Traitement Automatique (LLTA) de l’Université de Sfax, et le présent ouvrage, intitulé « Entre linguistique et Informatique » est le produit de la participation massive de ses membres aux journées Infol@ngues, organisées annuellement par l’ISSAI de Béjà (en partenariat avec le LLTA). La linguistique, avec ses trois grandes disciplines : la syntaxe, la sémantique et la pragmatique, est devenue de nos jours une science à part entière, surtout après l’ouverture de cette dernière sur des disciplines connexes, comme l’informatique, les sciences cognitives, les neurosciences, etc. On parle souvent de sciences du langage. Il est évident qu’à la base de toute approche linguistique, l’étude scientifique du lexique, de son mode de combinaison / association et de désignation constitue la première entrée dans l’univers de la signification, qui, en s’ouvrant sur l’usage, a permis de donner à la pragmatique la dimension qu’elle mérite. Ces grandes disciplines couvrant les trois grandes articulations du langage constituent trois logiques différentes, mais complémentaires: la syntaxe est la logique de la forme, la sémantique est celle de la signification, la pragmatique est à son tour la logique de nos actions, comportements et réactions. L’activité logifiante qui est à la base de toutes les disciplines linguistiques a fait que la linguistique est devenue une science que les sciences informatiques requièrent beaucoup plus que les autres.    
  • Dans le système éducatif tunisien, le thème de la violence à l’école supplante, depuis quelques années, celui de l’échec scolaire. Quelle analyse peut-on faire d’une réelle montée de ce phénomène ? Dans ce travail nous cherchons à explorer les mécanismes générateurs de la violence scolaire dans l’école tunisienne en nous situant dans une approche psychopédagogique et anthropologique.
  • La question de la théâtralité du récit participe du dialogue entre les genres littéraires et repose le problème de conciliation du narratif et du dramatique, deux genres qu’Aristote avait soigneusement distingués. Au XXe siècle, les différences entre roman et théâtre continuent à s’estomper. Si le théâtre se «romanise» chez Beckett, Sarraute, Duras..., le roman explose et rompt avec la forme «balzacienne». Philosophie, peinture, poésie, musique mais aussi théâtralité ouvrent l’espace romanesque à l’hybride, l’hétérogène, au dialogisme et à la polyphonie. Transcender les clivages génériques semble être l’une des spécificités de l’écriture camusienne. Le récit d’Albert Camus se «théâtralise» ou «se représente» aisément. Ce n’est pas un hasard si certaines œuvres narratives se prêtent à des adaptations théâtrales. Le traitement de l’espace dans certaines nouvelles comme «Jonas», l’éclairage et le décor dans «Entre oui et non», le discours des personnages comme dans «Le Renégat» ou le prêche de Paneloux dans La Peste, le dialogue dans «L’Hôte», l’univers axiologique de Clamence dans La Chute, le métadiscours qui s’apparente à une didascalie... sont autant de traces de l’appropriation du théâtre et de son insertion dans la trame du récit. Cette «théâtralité» ne s’inscrit jamais, d’une œuvre à l’autre, de la même façon. Désir d’évasion générique? Crise du roman, à l’aube de l’ère du soupçon? L’écrivain- dramaturge  rapproche  les  deux  écritures,  multiplie  les  passages  d’une  forme à l’autre et de ce fait assouplit les normes romanesques, les modifie et même les démystifie. Ainsi rejetant les modèles canoniques, Albert Camus trouve, dans le mélange du romanesque et du théâtral, les moyens de la transgression des limites et les conditions de l’évolution de son écriture.
  • « Le paratexte est un champ de pratiques dont l’action est aussi méconnue qu’efficace. Méconnue par le public, qui la subit souvent sans la percevoir ; méconnue des spécialistes, qui parfois dédaignent de considérer ces bagatelles de la porte, ou pour le moins de les considérer selon leur statut spécifiques, tantôt les intégrant trop étroitement à l’œuvre qu’elles accompagnent, tantôt les traitant trop extérieurement en simples documents auxiliaires ». (Poétique, n°69 »)
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    L’univers géopoétique de Tahar Bekri, est traduit par une écriture marquée par l’altérité spatiale et temporelle. Il part de son expérience pour mieux parler de l’Autre. Il parle en son propre nom et s’aventure dans des espaces au sein desquels il reconnaît des parts de lui-même. fitre au monde, transfrontalier plutôt qu’être apatride, Tahar Bekri a la conscience d’appartenir à un espace naturel et humain plus vaste. Le moi se dissout, à travers la « perception d’un réseau de connivences, de rappels, d’échos, de similitudes » en quelque sorte dans l’universel. Son écriture est traversée par une volonté constante de transformer l’expérience de l’exil en errance, en quête, en rencontre, en voyage dans le(s) temps (passé individuel et collectif), dans des espaces réels et imaginaires. Transfuge, il voyage dans son paysage intérieur grâce au Verbe et à la relation de fraternité avec l’Autre.

    Son projet «géopoétique» n’est pas, cependant, idéologique, figé, mais littéraire, culturel, intellectuel et esthétique. Tahar Bekri est peu enclin aux utopies qui miroitent les contrevérités. La Tunisie qu’il évoque dans sa poésie est suggérée à travers la mer, les plantes, les arbres, les rochers, les éléments de la nature... La terre qu’il aime est recréée, resémantisée à

    travers la fusion du végétal, du minéral et de l’aquatique. Le poète aime la retrouver comme souvenirs, comme socles de l’émotion, mais aussi comme métaphores d’ouverture au monde, de connivences avec les êtres et les lieux.

    Il se réapproprie l’espace géographique, humain pour en faire la substance et la forme de ses textes.

  • « Faire de la contrebande » « passer en contrebande » ou « vivre en contrebandier » impliquent une expérience de la clandestinité, un rejet des règles imposées par la société, une attitude contestataire, anti-système. Dérivant de l’italien contrabbando signifiant «fait contre le ban, contre la loi», le mot contrebande se rattache à la fraude, à l’écart, au délit, bref à une infraction des codes en vigueur.

    En revanche, la notion d’exemplarité, associée à exemple, renvoie plutôt à un idéal éthique et/ou esthétique. De par son étymologie, le mot «exemple», -du latin exemplum-, signifie «qui peut servir d’échantillon», ou encore « un modèle ».

    Jeter le pont entre «littérature de contrebande» et «exemplarité» peut donc paraître étrange pour ne pas dire impertinent, pourtant c’est ce qu’ambitionne le présent ouvrage.

    Associer contrebande et exemplarité dans le champ de la recherche littéraire vise à ressortir les liens qui se tissent entre une exemplarité (au sens d’idéal à atteindre) et une littérature de contrebande, source de modèles de résistance contre toute forme d’oppression et d’injustice.

  • Dans cet ouvrage, l’auteur s’est fixée pour tâche de lever l’équivoque qui plane de nos jours sur les relations mitigées entre l’Islam et la science. Elle met en valeur tout d’abord les conditions de probité intellectuelle et d’autonomie de la pensée rationaliste et critique qui ont prévalu aussi bien pendant « l’âge d’or » des sciences arabes qu’aujourd’hui. Elle démontre par la suite en s’appuyant sur des exemples précis que les tentatives de conciliation contemporaines entre les sciences modernes et certaines considérations religieuses littéralistes n’ont pu aboutir , malheureusement, qu’a falsifier et à dénaturer d’une façon tout à fait répréhensible, et la religion et la science, mettant ainsi en danger nos fragiles acquis démocratiques et nos frêles institutions scientifiques .
  • Le métadiscours permet à l’énonciateur de revenir sur le déjà-dit afin de l’expliciter, de l’analyser, de le rectifier, de le reformuler et d’éliminer à l’avance certaines erreurs d’interprétation. Inscrit dans les œuvres littéraires, le métadiscours est ainsi la marque d’«une auto- observation» dans les activités d’énonciation assurant la lisibilité du texte et sa bonne réception. Il est également la manifestation d’«une auto-réflexion» introduisant non seulement un discours portant sur les règles de fonctionnement du discours mais également une réflexion sur la création littéraire, sur son statut, ses fonctions, ses affres, ses limites et ses échecs.

    Le présent ouvrage se propose d’explorer les multiples potentialités d’analyse qu’offre la notion du métadiscours qui est encore aujourd’hui de nature polymorphe, mal définie, souvent confondue avec le méta- langage bien qu’elle soit incontournable dans l’analyse textuelle. C’est pourquoi elle interpelle à la fois les linguistes, les stylisticiens, les littéraires et les sémioticiens. Pour ces chercheurs, le métadiscours est un lieu idéal d’analyse, d’expérimentation et de renouvellement. Il est, pour l’énonciateur, une source d’interrogation sur soi, sur son statut de locuteur créateur et sur ses rapports avec l’altérité et le langage.

  • L’objectif de cette étude est d’exposer les modalités de performance des musiciens, leurs procédés d’identification des awzân et d’établir des alternatives typologiques en se basant sur les éléments endogènes et exogènes résultant de l’analyse musicale tout en se référant aux domaines de recherches suivants : La « rythmologie », ayant le rythme comme sujet, et la « typologie systématique des musiques arabes » qui consiste à la catégorisation, à la compilation et à la transcription du répertoire musical encore en usage dans la pratique. En résumé, on peut déduire que le wazn qui signifie littéralement « mesure et instrument de mesure » organise, avant tout, l’espace musical par la périodicité, l’agogie, la mobilité, et l’accentuation.
  • Liberté et nécessité chez Karl Marx ou pour un humanisme pratique L’activité humaine est en rapport avec la nécessité naturelle et prend, dans les conditions historiques de la propriété privée, la forme de l’aliénation. La liberté consiste alors dans la suppression pratique de l’aliénation due au régime de la propriété privée. C’est à cette condition que la liberté de l’individu est possible ; elle réside dans le développement multiple de l’individu, dans l’activité créatrice.
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